Mes droits avec le médecin

 

Je peux me sentir désarmée face aux médecins et au personnel hospitalier. Pourtant, en tant que patiente, j’ai des droits. Petit tour d’horizon.

 

Droit à l’information

 

J’ai droit à une information claire du médecin sur le diagnostic, le traitement, les risques et les chances de guérison. Si je n’ai pas bien compris, j’ai le droit de le dire et de poser toutes les questions nécessaires pour comprendre ce qui m’arrive.

 

Droit à un deuxième avis

 

Pour être sûre du diagnostic, j’ai le droit de demander un deuxième avis auprès d’un médecin de mon choix n’importe où en Suisse. C’est l’occasion de m’adresser à un bon spécialiste du cancer du sein. Ces examens sont remboursés par la caisse maladie, même avec une assurance commune.

 

J’ai le droit d’obtenir mon dossier en main propre ou de le faire envoyer directement au médecin choisi pour le deuxième avis. En cas de réticence ou de refus, je peux faire appel à l’Organisation Suisse des Patients.

 

Ne pas avoir d’états d’âme face à son médecin. Un deuxième avis n’est pas une remise en question de ses capacités mais une procédure parfaitement admise par le corps médical. Au final, soit je suis rassurée par le deuxième avis, soit je me tourne vers un autre spécialiste plus compétent.

 

Droit au libre choix

 

Le droit au libre choix du médecin dépend de ma couverture d’assurance maladie.

 

Avec une assurance de base :


Je peux choisir dans toute la Suisse le médecin qui va faire le diagnostic et le traitement médicamenteux. Pour l’opération, je suis dirigée vers les médecins d’un hôpital public de mon canton. Si j’habite dans le canton de Berne, je peux aussi me faire opérer dans certaines cliniques privées qui ont des divisions communes.

 

Si j’ai une complémentaire pour toute la Suisse, je peux me faire opérer dans n’importe quel canton (hôpital public ou certaines cliniques privées qui ont des divisions communes comme à Berne).

 

Avec une assurance demi-privée ou privée :


Je peux choisir mon médecin partout en Suisse et me faire opérer dans tous les hôpitaux et cliniques privées de Suisse.

 

Le secret professionnel (ou secret médical)

 

Mon médecin doit respecter le secret professionnel. Aucune information sur ma maladie ou mon traitement ne peut être transmise à quiconque sans mon accord. Cela est valable vis-à-vis de ses confrères.

 

Mon médecin n’a pas le droit de renseigner mon employeur sur ma maladie ou mon traitement, mais uniquement sur mon incapacité à travailler. Il va donc délivrer un certificat d’arrêt maladie « pour raison médicale » sans détailler ma maladie ni mon traitement. Par contre, si je le désire, je peux donner mon accord au médecin pour qu’il renseigne mon employeur ou futur employeur sur mon état de santé.

 

A noter qu’en signant un contrat d’assurance maladie, je délie mon médecin traitant du secret professionnel et j’accepte que la caisse se renseigne auprès de lui.

 

En cas de conflit, mon médecin ne peut pas se cacher derrière le secret professionnel pour me refuser l’accès à mon dossier.

 

Droit d’accéder au dossier

 

J’ai le droit de consulter mon dossier, de m’en faire expliquer la signification, d’en obtenir les pièces en original ou en copie (résultats d’examens sanguins, pathologie, radiologie, notes du médecin etc.). Le médecin ne peut pas refuser de me montrer mon dossier.

 

Si je décide de m’adresser à un autre médecin pour un deuxième avis, je peux obtenir mon dossier en main propre ou le faire envoyer directement au médecin choisi.

 

Si un proche veut consulter mon dossier, je dois donner expressément mon accord au médecin.

 

Droit à être accompagné

 

Lors de chaque entretien avec un médecin, j’ai le droit d’être accompagnée par la personne de mon choix (pas forcément un parent). C’est même particulièrement recommandé lors du diagnostic, avant toute intervention chirurgicale ou lors de la discussion du traitement. Dans ces moments où le choc peut être rude, quatre oreilles valent mieux que deux.

 

Lors d’une hospitalisation, j’ai le droit de recevoir la visite de qui je veux (famille, amis, collègues) aux heures de visite, sauf en cas de contre-indication médicale (p.ex. risque de contagion ou soins intensifs).

 

Droit au consentement libre et éclairé

 

Personne ne peut m’imposer un traitement contre mon gré. Même lorsque j’ai donné mon accord, j’ai le droit de changer d’avis à n’importe quel moment. Je peux refuser des soins, interrompre un traitement ou quitter l’hôpital si je le souhaite. Dans ce cas, on me demandera de confirmer ma décision par écrit et on m’informera des risques encourus. A moi d’assumer les risques liés à l’arrêt du traitement.

 

A qui s’adresser en cas de problème ?

 

En cas de problème avec un médecin ou un assureur, je contacte l’Organisation Suisse des Patients chargée de faire respecter le droit des patients.

 

Plus d’info :

 

Télécharger la brochure « L’essentiel sur les droits des patients » éditée par les services de santé publique des cantons de Berne, Fribourg, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud.

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